Hausse du taux d’intérêt de la BCE : Un frein pour les emprunteurs
Le 21 juillet 2022 est marqué comme un tournant pour l’économie de l’UE : le jour où une politique monétaire atypique sur le Vieux Continent a pris fin. La Banque Centrale Européenne (BCE) entame ainsi la normalisation des taux d’intérêt avec la plus forte hausse depuis 22 ans, de 0,5 point de pourcentage. Cela dans le but d’aider l’économie à se redresser. Cependant, cette hausse a des impacts sur les emprunteurs.
Les effets pour les emprunteurs de l’augmentation du taux directeur de 0,5%
Les effets de cette hausse se font déjà sentir depuis des mois. Les effets ne seront pas aussi brusques ou immédiats, mais ils se sont déjà produits. Cela dit, il y a bien sûr des changements qui affecteront les emprunteurs de deux manières : ils paieront davantage pour s’endetter. Après une longue période de coût de financement extraordinairement bas, les intérêts facturés sur les prêts augmenteront. Cela se produit déjà depuis des mois, car le marché a commencé à écarter les hausses en raison des messages envoyés par la BCE. Par conséquent, un problème de la dette accumulée peut se poser et doit être abordé de toute urgence.
Pourquoi les taux d’intérêt augmentent-ils de 0,5% ?
La principale raison d’augmenter les taux d’intérêt est de contrôler l’inflation. En effet, on suppose que si vous augmentez les taux d’intérêt, vous réduirez la consommation et l’inflation diminuera. Cependant, malgré cette hausse, qui laisse les taux bien en dessous de l’inflation, le paradoxe est que les taux d’intérêt réels sont négatifs. Par exemple, si l’augmentation d’un taux est de 1 % et que l’inflation moyenne pour l’année est de 8 %, le débiteur réalise au final un « bénéfice » de 7 %. En d’autres termes, le taux d’intérêt réel est négatif, et c’est un phénomène qui va durer longtemps.
Le refroidissement de l’économie est la grande question qui pèse actuellement sur les marchés. En effet, plus le ralentissement est brutal, plus les problèmes qu’il peut causer sont nombreux. Un chapitre de la politique monétaire de la BCE est donc clos, en relevant les principaux taux d’intérêt, dans le but de freiner une inflation galopante.