Livret A : la hausse peut se poursuivre en 2023 selon le patron de la Banque de France
Alors que la hausse du taux du Livret A devrait avoir lieu le 1er août, à 2 %, un autre taux semble se dessiner. Et pour une bonne raison. « Le calcul du taux du Livret A est le résultat d’une formule qui prend en compte deux composantes : l’inflation et le taux interbancaire. Avec le développement de ces deux composantes, on peut s’attendre à une nouvelle augmentation “de la probabilité”, indique le gouverneur de la banque de France.
Après le mois d’août, la prochaine révision du taux du Livret A devrait avoir lieu en février 2023. Il s’agit de la moyenne du taux d’inflation et du taux interbancaire sur les six derniers mois, permettant d’en fixer le contenu. Au second semestre, l’inflation devrait être élevée. L’Insee table sur une hausse des prix comprise entre 6,5 % et 7 % entre septembre et fin 2023. Le taux interbancaire devrait également augmenter.
En février de l’année dernière, il y a eu une augmentation pour la première fois, passant de 0,5 % à 1 %. La prochaine sera donc la deuxième, puis la troisième. Bien sûr, François Villeroy de Galhau n’a pas pu en dévoiler le contenu. Cette tendance à la hausse devrait profiter aux épargnants, bien que l’inflation ronge en réalité les bénéfices. De quoi tenter de limiter la casse en termes de pouvoir d’achat réel ? En mai 2022, le Livret A avait un encours de 359 milliards d’euros.
Pour la promotion du LEP
Le gouverneur de la Banque de France a également souligné l’intérêt du Livret populaire (LEP), dont la rémunération passera à 4,6 % au 1er août. Il est destiné aux ménages peu ou pas fiscalisés. Sur les 18,6 millions de Français éligibles, seuls 6,9 millions (37 %) en avaient un en fin 2021, et leur encours de dette a chuté depuis 2008, passant de 65,1 milliards d’euros à 38,3 milliards d’euros aujourd’hui. François Villeroy de Galhau a indiqué que la “première priorité” était de “réaménager” les bénéficiaires français de ce droit, pour débloquer “des millions de LEP supplémentaires dans les années à venir”. Pour ce faire, “il faut continuer à mobiliser tous, y compris le réseau bancaire”.